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Le clos des Chartreux a fait peau neuve

10/10/2013 18:25

Le clos des Chartreux a fait peau neuve

Le Soir/Paolo Leonardi
Mis en ligne jeudi 10 octobre 2013, 18h25

Situé dans l’un des quartiers historiques de Bruxelles, un îlot résidentiel mêle avec élégance l’ancien et le nouveau. Sa rénovation a été entamée en… 1990.

Le dernier bâtiment du site vient d’être inauguré.

  • Le clos des Chartreux affiche son nouveau visage dans le cœur de Bruxelles. Photo : D.R.

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Il aura fallu au total vingt-trois ans pour voir le clos des Chartreux enfin terminé. Vingt-trois longues années pendant lesquelles cet endroit a complètement changé de peau. Etape après étape, projet après projet. Jean-Pierre Dupret les a toutes vécues en compagnie de son frère Philippe à la tête de Rova, une société immobilière coopérative dont l’histoire remonte à la reprise du patrimoine de la compagnie d’assurances familiale L’Etoile.

En ce jeudi d’inauguration, la nuit bruxelloise est délicieuse et le quartier Dansaert rayonne de mille feux. Dans le bâtiment qui est à la fête (le 33, rue du Vieux Marché aux Grains pour être précis), les coupes de champagne s’entrechoquent et les pains surprises s’arrachent à la vitesse de l’éclair. Deux maisons plus loin, un magasin de décoration célèbre lui aussi un heureux événement. Les terrasses des cafés et des bars de la rue des Chartreux grouillent de monde. Et l’on se dit alors que vivre ici, dans ces ruelles où le calme est roi malgré la proximité de la Bourse et des grands boulevards, doit avoir un certain charme.

Réalisé par l’entreprise Herpain, le dernier-né du clos comprend une dizaine d’appartements, qui viennent s’ajouter aux nonante autres déjà habités. Outre du logement, le clos des Chartreux comprend 6.000 m2 de bureaux, une conciergerie, 150 parkings et même une piscine couverte. « C’est un bâtiment entièrement neuf qui se fond dans l’ancien, explique Jean-Pierre Dupret lors de la visite. Le clos des Chartreux représente un assez gros bloc dans l’urbanisme bruxellois. Il se déploie sur 15 mètres de façade… »

Rayon techniques mises en œuvre, les bâtisseurs sont fiers d’annoncer un bâtiment qui frise le passif mais qui n’a pu en recevoir le label en raison de son orientation. « Du passif, c’est quasiment impossible à Bruxelles !, fulmine notre guide. L’immeuble est équipé de 7 centrales photovoltaïques réparties en 42 panneaux sur le toit, et de 23 puits géothermiques, profonds de 63 mètres, qui sont couplés à des pompes à chaleur à haut rendement et qui permettent de chauffer le bâtiment par le sol et de produire de l’eau chaude sanitaire. »

Mais l’ensemble propose également des châssis triple vitrage, une isolation hyper-performante des murs et du toit, un système de renouvellement d’air à double flux ainsi qu’une citerne qui récupère 25.000 litres d’eau de pluie. « C’est le premier bâtiment résidentiel chez nous à obtenir le label BREEAM, soutient Jean-Pierre Dupret. Nos châssis comprennent même 5 cm de triple vitrage avec un filtre auto-nettoyant qui permet d’éviter la rosée du matin ! Du coup, il atteint une autonomie totale en énergies primaires. »

De grande qualité, les finitions contribuent elles aussi à tirer les prix vers le haut puisque les appartements du dernier bâtiment se négocient autour des 4.200 euros du mètre carré. C’est cher, mais l’on se trouve au cœur d’un quartier historique de Bruxelles qui jouit de surcroît depuis plusieurs années d’un renouveau fort réussi. « On s’inscrivait dans quelque chose qui commençait à frémir dans le quartier, insiste notre hôte. Saint-Géry, les Riches-Claires, les rues Dansaert et de la Fabrique… Regardez ces bâtiments, la plupart étaient à l’abandon. Lorsque nous avons commencé à rénover, tout le monde a suivi… »

Mêler de l’ancien à du nouveau complexifie un chantier. « Nous nous situons dans un créneau d’acheteurs qui ne concerne que trois pour cent de la population belge, reconnaît Jean-Pierre Dupret. Mais il y a une demande à Bruxelles pour des logements de qualité. Pour vous citer un exemple, nous avons parmi nos clients des habitants de Rhode-Saint-Genèse qui ont revendu leur maison devenue trop grande à la suite du départ des enfants pour venir s’installer dans un appartement du centre-ville. Mais ils veulent conserver malgré tout un espace important. C’est pourquoi nous avons volontairement construit des appartements de trois chambres. Aujourd’hui, nous sommes également de plus en plus sollicités par des familles. »

On notera ici que c’est le même architecte (Yves Laurant) qui s’est occupé de la rénovation globale du clos des Chartreux. Le fait qu’il soit présent depuis les débuts en 1990 assure à l’ensemble une certaine continuité de style. « Ce qui fait le succès du clos, c’est la densité de la rénovation en même temps que l’appropriation de l’espace public par les habitants, conclut Jean-Pierre Dupret. On a distribué un historique de la rue des Chartreux à tous nos habitants pour qu’ils s’imprègnent encore mieux du lieu dans lequel ils vivent. Et ça marche… »

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